De la jalousie destructrice

Publié le par Mam Solo

En ce jour de rentrée, ne parvenant pas à travailler ou à bouger tant que je n'aurai pas eu le compte rendu précis de la journée de classe, je prends une pause et je navigue.......

 

Je viens de tomber sur une page tout à fait intéressante qui explique les fondements de la jalousies et ses effets destructeurs.

Certe, le site de Lumen est un peu "religieux", n'empêche que tout ce que j'y ai lu m'a paru particulièrement pertinent.

 

 

 

Citation :

La personne jalouse devient triste à la pensée, qui naît du soupçon, qu'elle n'a pas tout le coeur de son bien-aimé ou de sa bien-aimée. Cette tristesse torture tellement l'âme que la personne jalouse vit dans une inquiétude perpétuelle, une méfiance qui la pousse à surveiller la personne qu'elle dit aimer ­ dans ses paroles, dans ses attitudes, dans ses actes, dans ses allées et venues ­ essayant d'y trouver quelque justification à ses soupçons. Elle a tôt fait de conclure dans le sens de ses appréhensions. D'où le mensonge qui s'insère de plus en plus dans son esprit ; et ce mensonge consiste dans une fausse certitude qu'elle se fabrique à partir de son imagination.

 

De savoir tout cela ne me permet toutefois pas d'apaiser ma colère. Car la jalousie, je l'ai vue naître, comme ça, sans raison. Alors même qu'à passé 30 ans j'étais une jeune femme rangée, sans histoire.

Alors même qu'hors mon mari, ma famille, et mon job, il n'y avait d'autre interet.

 

Cette jalousie, je l'ai vue me détruire à petit feu : je me suis oubliée. J'ai rompu tout contact avec l'extérieur. J'ai rompu avec la séduction et la féminité. J'ai fini par marcher la tête baissée, moi qui était une battante. Une sociable. Une rigolote.

 

Je suis devenue cette petite chose toute grise, toute triste, que les gens regardent avec compassion ou fuient du regard.

 

 

Je suis devenue l'ombre de moi même, l'ombre de ma main, l'ombre de mon chien (ah non, j'en ai pas.... flûte!). J'ai fini par avoir un sentiment de culpabilité très profond à chaque instant, une peur constante de ce qui pouvait arriver.

 

Ces petites phrases mesquines, ces insinuations, cette fouille perpétuelle dans mon intimité déjà dénuée de jardin secret, cette violation de l'âme, cet irrespect constant et le manque de bienveillance et de tolérance.....  ont finit par me rendre dépressive, triste, inquiète, associale, maigre, sèche, aigrie, solitaire....

 

Bref.

 

La jalousie, maladie de l'âme, est toujours inspirée par un égoïsme exclusif, qui veut être seul à jouir d'un bien et qui ne souffre aucun concurrent. Elle manifeste donc un amour égoïste, passionné, radicalement ouvert à une haine, pouvant être féroce, envers quiconque pourrait menacer la possession du bien auquel le coeur est attaché d'une façon désordonnée. C'est que la personne jalouse est une personne dont l'amour pour une autre n'est nullement un amour d'amitié ­ qui ne peut pas exister sans gratuité et désintéressement ­ mais reste au niveau d'un amour de convoitise. La jalousie, alors, dans la mesure où aucun remède efficace ne lui est appliqué, est en réalité ennemie de l'amitié à la façon d'une force aveugle qui la détruit.

 

Si seulement on savait comment sortir de ce cercle vicieux qui consiste à mentir pour se protéger, se faire découvrir et attiser une colère de plus en plus profonde, frisant la violence.

 

Mais nul n'a pu m'aider sur ce chemin : ni médecins, ni thérapeutes, ni maîtres spirituels.... car c'est au jaloux de faire sa route. A lui seul. Et la traversée est longue, sinueuse, destructrice.

 

C'est pourquoi, bien que le départ du papa s'avèrerait potentiellement temporaire, il ne me semble pas y avoir de retour en arrière possible. Ni d'un coté, ni de l'autre..... même avec le pardon.

 

Vivre dans la crainte que cela revienne? Réussir à reconstruire sur des années de souffrance? Est ce possible?

 

Et puis, lorsque je regarde les photos, que je vois le regard de ma titechérie bien triste et lointain, je me dis qu'elle serait plus heureuse avec une maman heureuse et libre.

 

jalousie-masculine.jpg

Dans mon coeur, ça pleure l'être aimé. Ca respire l'innondation des espoirs perdus. C'est gonflé comme un gros barrage de regrets. Et les larmes voudraient couler, sortir.....

 

Mais dans ma tête, il y a cette volonté d'aller plus loin. De redevenir moi même.

 

Il ya une force nouvelle, qui me pousse à bouger, à prendre soin de moi, à me reconnecter avec ma féminité.

 

C'est un combat rude qu'il va falloir mener : ne plus jamais abdiquer et affirmer mes propres volontés...... après des années de silence et d'oubli.

 

Et, je l'espère, un nouveau chemin vers la résilience......

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Publié dans Tranches de vie

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